C'est le moment où je te balance des pavés scribouillés il y a une éternité. Je fais ça régulièrement. C'est pour enrichir ma collection d'émotions. J'aime quand tout est au même endroit. Sans carbone 14, je t'annonce que le spécimen qui va suivre. date de fin janvier 2017. Il y a plus d'un an, donc. Et il y a plus d'un an, comme encore aujourd'hui, je ne me lassais pas de cette merveilleuse parodie. C'est une bande-son tout à fait adaptée.

 

Avertissement : Si t'as pas envie de lire les agacements d'une végane abolitionniste extrêmiste, change de blog.

L'heure est à la fête, les meufs (j'utilise "les meufs" exactement comme j'utilise "les gars", ou "mec" c'est sans distinction de genre, t'inquiète pas, ça n'a aucun pouvoir de castration). Tarabas est officiellement végane pour le monde entier. Y compris sa famille. Surtout sa famille. Son père va pouvoir ajouter un nouveau point à sa longue liste des reproches qu'il me fait. Eh ouais, mec, c'est de ma faute ! Et j'en suis fière.
(En vrai, Tarabas était quasi 100% du temps végétarien à tendance végétalien. Sauf chez ses parents et au boulot. Maintenant, tout le monde sait qu'il a rejoint la secte, misérable insecte.)

Et comme il me disait que ce qui lui manqu(er)ait le plus, c'était les viennoiseries, et en particulier les pains suisses, ben pour célébrer ce grand moment du véganisme, j'en ai fabriqué toute seule comme une grande. C'est super simple. Bon, j'ai pas fait la pâte feuilletée, faut pas déconner, ça met plein de gras sur les mains. C'était incroyable de retrouver ce goût et cette texture, ça faisait une éternité que je n'en avais pas mangé. Tartinée de crème pâtissière et saupoudrée de pépites de chocolat, prêt en moins d'une demi-heure. J'suis pas peu fière de mon œuvre.

Si je raconte ça, c'est parce que la nouvelle me remonte grave le moral. Après un énième échange déprimant avec une omnivore qui "ne peut pas" être végane, parce que, tu comprends, ce serait trop compliqué. Euh non, c'est juste que tu veux pas. Parce que l'immobilisme est confortable, je sais de quoi je parle. Et qu'elle préfère fermer les yeux sur les horreurs qu'elle a dans son assiette plutôt que de faire un effort. Au moins de réflexion. Bah ouais, on change pas si on ne se demande pas comment on pourrait faire autrement. Pardon, normalement, j'devrais pas casser du sucre (non raffiné au noir animal) sur le dos des omnis. Bah oui, faudrait pas trop malmener ces pauvres humain.e.s avec de la vérité trop crue. Mais comme c'est mon blog et que j'écris ce que je veux, ben je le fais.
Alors oui, j'ai été omnivore puis végétarienne, et je suis loin d'être parfaite. Mais dès que j'ai pris conscience de ce qui se tramait dans l'industrie agro-alimentaire, j'ai tout fait pour changer. Ça a pris du temps, j'ai eu des rechutes. C'était pas toujours simple en société. Mais j'ai toujours gardé mon objectif en tête.
Moi, ça me dérange pas qu'on n'y arrive pas du premier coup, qu'on fasse encore quelques compromis. Je suis hyper patiente avec les gens en transition. Parce que je comprends que ça demande parfois du temps, et surtout parce que c'est le meilleur moyen de servir la cause. Regarde avec Tarabas, je ne lui ai jamais reproché sa lâcheté sociale. Ce qui m'énerve par dessus-tout, c'est qu'on ne fasse pas le moindre effort pour changer. Et qu'en plus, on ne prenne pas la peine de se renseigner. OK, reste omni, mais aies au moins l'honnêteté de regarder Cowspiracy ou encore Earthlings en entier.
Je ne parle pas de personnes qui viennent de découvrir le problème. Je parle de personnes qui me côtoient depuis que je suis née ou presque, et avec qui je parle de la cause animale depuis une bonne quinzaine d'années. Ces mêmes personnes qui m'envoient des liens dès qu'un article aborde le sujet de l'exploitation animale, qui se disent révoltés et attristés par ce qu'ils apprennent. Mais qui pour autant ne changeraient pas la moindre petite chose dans leur quotidien. Eh oh, faut pas déconner, hein, j'ai mes habitudes. Quand tu sais qu'en plus je leur prémâche le travail en leur partageant mon expérience, les alternatives qui fonctionnent, des tas de recettes, des bons plans.

C'est aussi la même personne que ça ne dérange pas de faire tuer des milliers d'animaux pour nourrir son chat. Parce que tu comprends, ils sont carnivores. C'est leur nature. Oui, mais non.
1) C'est rigolo cet argument de nature qui déboule dès qu'on est à court. Alors que pas grand chose n'est naturel dans notre façon de vivre. Tu gardes ton animal en appartement, commençons pas ça.
2) Les chat.te.s ne sont pas des animaux sauvages. Iels ont été domestiqué.e.s par les humain.e.s. Un.e chat.te ne survivrait pas à l'état sauvage, juste en devant chasser pour se nourrir. Il n'y a qu'à voir l'état de celleux qui ont été abandonnés.
3) T'as déjà vu un.e chat.te chasser une vache, toi ? C'est vachement naturel, tiens, le pâté au bœuf. Bah non, ça chasse des rongeurs, des reptiles, des insectes. Pas des vaches ou des saumons.
4) Tu sais ce qu'il y a dans les croquettes animales que tu donnes ? Franchement, ça fait peur. Et après, ça parle de naturel.
5) En vrai, pour vivre, on n'a pas besoin d'aliments mais de nutriments. La viande n'est qu'un support pour les nutriments. Si tu mets les mêmes nutriments dans un autre support, bah ça marche aussi bien.
6) Le seul argument dont j'ai vraiment besoin pour nourrir un animal de manière végane : si je peux lui apporter autrement les nutriments dont il a besoin (et c'est le cas), je trouve dégueulasse et spéciste de causer la souffrance et la mort d'autres animaux pour un seul. Alors quoi, un poulet, c'est fait pour être mangé et un chat pour avoir des câlins ?

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C'est bon, j'ai fini mon coup de gueule. J'sais pas si je me sens mieux mais il fallait que ça sorte.