Mi-juillet.

Ça y est, je suis redescendue. La photosynthèse m'a permis de prendre du recul, et de remonter mon taux de confiance en moi. Du coup, je n'en ai absolument plus rien à faire de ce qu'il peut partager avec d'autre(s). Je n'ai plus aucune envie de meurtre, c'est une bonne chose. Pour tout le monde, et surtout pour moi. Mon ego a fini par accepter de ne plus être le centre de sa vie. Et c'est tant mieux. J'ai vraiment envie de me défaire de ce besoin de toute-puissance.

Et puis, au final, ma jalousie tranchait beaucoup trop avec ma vision des relations. Je n'ai pas envie de laisser mes failles affectives et d'estime de moi entacher mes convictions. Je ne fais aucune différence entre l'amour et l'amitié. Je n'ai pas qu'un.e seul.e ami.e. On ne se voit pas tous les jours. Parfois, on passe six mois, un an, ou plus, sans se rencontrer. En prenant à peine des nouvelles entre temps. Pourtant, à chaque fois que l'on se revoit, mes sentiments sont intacts, notre complicité aussi. On partage de beaux moments d'amitié et je les laisse s'en aller. Ce n'est pas parce que je ne vois pas une personne, ou que je ne prends pas de ses nouvelles, que je ne l'aime plus. Ce n'est pas parce que nous avons d'autres ami.e.s que nous ne nous aimons pas. Alors j'vois pas pourquoi je serais obligée de considérer autrement mes amoureuxses. Il n'est pas nécessaire de choisir.

Tarabas peut bien créer toutes les relations qu'il veut. Tous les engagements qu'il veut. Je ne refuserai jamais de le voir. Je ne refuserai jamais d'être là pour lui. Je ne cesserai jamais de l'aimer. Et je n'en souffrirai pas. C'est bien trop stupide de souffrir.