2010 mar. 29
Quand on aime c'est jusqu'à la mort, on meurt souvent et puis l'on sort...
18:59 - Par Zizanie - Des machins dans les choses - Lien permanent
Sans toi, je suis une blague toute en longueur
Qu'on sait
déjà, qui dure des heures
J'ai plus envie d'être debout
Regarder
devant, je m'en fous
Comme tu disais de temps en temps
Si on se
perd, on gâche tout
Il n'est jamais là quand on a besoin de lui, celui-là. Pour m'empêcher de faire quelque chose que je regretterais immédiatement.
Heureusement que blogounet d'amour est là pour m'occuper. Comment
c'était avant, du temps où je l'avais pas adopté ? Comment je vivais
avant ? 2004, année d'ouverture de mon premier joueb. Puis j'ai basculé
ailleurs. Deux ans que j'avais créé ma page avec les moyens du bord.
C'était une horreur à mettre à jour et j'y passais un temps fou. Ce
n'était pas un blog à proprement parler, mais j'y scribouillais autant
de conneries qu'aujourd'hui. J'étais même répertoriée dans la Communauté
des Écrits Virtuels. Paix à son âme. Bonjour, je m'appelle Zizanie et
je raconte ma vie à des inconnus depuis 2002. C'est une période que j'ai
un peu occulté, à vrai dire.
Pourquoi j'en suis arrivée là ? Le lien
est plutôt simple.
Retour en arrière. On est en 1999. A l'époque, je campais la petite
fille modèle à la maison. Au collège, je jouais les associables et
tenais à distance toutes les nanas. J'ai été la première fois de la
plupart des mecs. Les réputations se font et se défont, et puis je
n'avais pas la tête de l'emploi. Mais c'est aussi à cette époque que
j'ai commencé à tester mes limites, à faire n'importe quoi. Toujours les
mêmes. Robin, Tarabas, Jiminy, lui et elle. Et tous les électrons qui
se greffaient autour. Avec lesquels je n'ai pas gardé contact. Une
hermétique bulle sans laquelle je n'aurai pas tenu. Les seuls moments où
je pouvais laisser exploser la vraie moi. Et puis vlan, je me suis pris
deux énormes claques dans la gueule. Et je me suis retrouvée toute
seule.
Je ne laissais rien transparaitre à la maison. C'était mal
venu. Évidemment, je n'ai pas su être assez forte. Un mois après, je
m'écroulais. Bim, dépression. Je ne suis plus sortie de chez moi jusqu'à
la fin de l'année. J'ai fait l'effort d'aller passer mon brevet,
histoire de ne pas trop ternir mon image de petite fille modèle. Et
puis, à la rentrée suivante, j'ai changé de quartier, j'ai été me
réfugier chez mes grands-parents. La despote n'en a jamais rien su. J'ai
baragouiné une sombre histoire, elle a remué mon établissement
scolaire, mais jamais rien n'est sorti de ma bouche. Prétexter une
sortie au cinéma pour aller enterrer mon meilleur ami. Et puis, plus
tard, trouver une nouvelle excuse pour qu'on puisse déraciner le bulbe
d'être
humain qui poussait à l'intérieur de mon ventre. Les relations
mère-fille. Je ne veux jamais avoir à les vivre.
Alors, j'ai sorti la tête de l'eau et je me suis épinglé un joli sourire sur le visage. J'étais en complet décalage avec les gens que je fréquentais. Dans ce nouveau lycée. J'y ai fait la connaissance de Sous-Commandant M., mais ça n'a pas suffi. On venait de m'offrir ma première bécane rien qu'à moi, et une connexion. Premières nuits blanches. Je découvre les publications de diaristes. Il me faut peu de temps pour m'y mettre à mon tour.