Aller la chercher à la gare. Scanner la foule du regard. Entendre mon petit cheval galoper à l'intérieur de ma poitrine.
Sentir ses lèvres s'écraser sur les miennes. Réchauffer mes doigts violacés sous son pull.
L'entrainer dans le Vieux Grand Nord Hostile. Jouer les guides touristiques. Me la péter grave. Grave, grave.
Lui proposer de boire un verre. Retarder le moment de rentrer. Craindre de me retrouver seule avec elle.

Profiter de quelques minutes pour noircir un nouveau billet.
Sauf que.
Le bonheur, c'est ennuyeux.