Je ne suis que self-control et masque neutre. Mes émotions, elles ne transparaissent pas. Je leur interdis formellement de le faire. Je fais preuve d'autorité, faut pas croire. Bref, elles ne mouftent pas. Sauf. Ben oui, sauf. Il y a quand même une situation dans laquelle, vlan, en une minute chrono, j'ai le visage inondé. On peut me taquiner, m'annoncer un décès, me dire mes quatre vérités, je reste impassible. Il suffit juste que j'apprenne que je suis victime d'une injustice, due à une malveillance ou pire, un quiproquo, et là, c'est le drame. Je ne gère plus rien. Oui, dans une autre vie, je suis un superhéros et je combats l'injustice. Autant dire que j'avance masqué. Deux fois que ça me le fait en deux ans. Deux fois que ma maitrise de moi me fait défaut. Heureusement que cette fois, j'étais au téléphone quand je l'ai appris. Du coup, po-po-poker face quand même. Il suffit juste de laisser couler les premières larmes pour éviter que les valves ne sautent sous la pression, et de se reprendre le temps de terminer la conversation. Sourire, assurer que tout va bien, répondre d'une voix bien claire. Évidemment, immédiatement le téléphone raccroché, n'envisagez même pas de retenir quoique ce soit. C'est un flux continu qui se déverse sur vos joues. Le seul moyen que j'ai trouvé pour calmer le jeu, c'est de bloguer. Parce qu'il fallait que j'en parle. Et certainement pas à de vrais gens de la vraie vie. De vrais amis, quoi. Ben non, ils ne sont pas là pour ça. Bip.