Parce qu'elle est tatouée sur sa poitrine. Parce que j'aime l'effleurer du bout de mes doigts. Parce qu'il n'y a rien à faire. Il a beau être lui. Ses trente-trois ans et sa nouvelle vie pleine de manies et de petites habitudes. Ses projets à la con. Gagner des sous, vivre avec la femme qu'il aime. La femme qu'il aime, c'est peut-être moi, le reste ne me correspond pas. J'ai du mal à le reconnaître. Lui qui aimait tellement voyager. Qui ne restait pas en place. Qui a vécu tellement de choses. Et qui aujourd'hui n'aspire plus qu'à vivre dans le confort. Je ne sais pas qui il est. Je ne sais plus. Je ne l'ai sans doute jamais su. Mais je n'envisage pas de m'en séparer. Pas pour le moment. C'est trop tôt. Encore un peu. Quelques secondes contre toi. Quelques minutes. Quelques années. Oups.

En fait, c'est moi que je ne reconnais plus. A vouloir sacrifier mes valeurs, mes projets, mes convictions, ma vision du monde pour. Lui. Rien que ça. Juste pour me sentir vivante. Pour me sentir exister. Respirer. Palpiter.

Et dès que je l'aperçois
Alors je sens en moi
Mon cœur qui bat