En sept ans d'épanchement virtuel, t'as le temps de croiser d'autres diaristes. De créer des liens. De les perdre de vue. J'ai fait du ménage dans mes flux. C'est là que tu te rends compte. Du nombre de blogueurs morts. De ceux qui ont décidé d'arrêter. De poster quotidiennement un morceau d'eux. Ceux que tu lisais assidument. Ceux qui te lisaient. Ceux qui commentaient. Ceux que tu commentais. Ceux avec qui tu échangeais des mails. Ceux avec qui tu continues à échanger des mails. Et ceux. Qui, du jour au lendemain, ont disparu. Tu te demandes, s'ils sont encore dans le coin. S'ils continuent à te suivre, malgré tout. T'aimerais bien savoir ce qu'ils deviennent. Savoir s'ils vont bien. C'est pas de la curiosité mal placée. Même si ton voyeurisme se satisfaisait de leurs articles. C'est juste que tu t'y étais attaché. A ce qu'ils voulaient bien raconter de leur vie. A leur personnage. A votre correspondance. T'éprouves une tendresse bienveillante. Tu souffres avec eux. Tu te réjouis pour eux. T'apprécies la qualité d'écriture. Aussi. Et surtout. Cette capacité à transcrire les émotions. Ce blog n'existe plus. Aucun moyen de savoir où est passé celui ou celle qui se cachait derrière un pseudo. Parfois derrière un prénom. Sur qui tu es tombé, ici ou là. Univers éloignés. Pas si différents. Je pourrais faire une liste. Il y en aurait tellement. Et puis, si jamais. Ils se reconnaitront. Et. S'ils en ont envie. Ils sauront comment me donner de leurs nouvelles. Il y a mon mail quelque part.

En sept ans d'épanchement virtuel, t'as le temps de croiser d'autres diaristes. Et d'autres encore. Merci à ceux que je lis aujourd'hui. Même si je me manifeste rarement. Voire jamais. De partager.