Il fallait bien un post de fin d’année, pour vous rappeler à quel point je déteste les fêtes. Les rassemblements familiaux. L’hypocrisie. Le chantage affectif. Tout ça.
J’avais dit que j’irai. Sauf que je tiens rarement mes promesses. J’ai prétexté une vague grippe intestinale. J’ai envoyé balader tout le monde. Et j’ai pu me retrouver seule, le soir consacré. Pourtant, j’y avais mis du mien. J’avais même acheté et emballé des cadeaux. Fait friser des mètres de bolduc. Confectionné de jolies cartes qui vont bien. Et puis pouf ! Tout s’est dégonflé au dernier moment. Non, finalement, je n’en ai pas envie. J’ai essayé d’avoir l’esprit de. Mais faut croire que je suis bien trop aigrie pour en comprendre le sens. Se réunir une fois par an alors qu’on passe le reste du temps à être des monstres d’individualisme ? Je n’arrive pas à m’en contenter. Comme je n’arrive à me contenter de rien, cela dit. Bovarysme, quand tu nous tiens. J’ai peur du bonheur parce qu’il finirait par me décevoir. Les vraies personnes ne sont jamais assez bien. Jamais assez fiables. Jamais assez entières. Jamais assez. Alors je m’accroche à mes paradis artificiels. Et si je reste une éternelle ado, c’est bien le but.