Aux dernières nouvelles, tu devais regagner Flamencoland au mois d'août. Une échéance repoussée de mois en mois. Où en es-tu, aujourd'hui ? As-tu la vie que tu souhaites ? T'es-tu fais au rythme parisien ? As-tu réussi à remonter sur les planches ? As-tu cessé de t'en mettre plein les narines tous les soirs ? M'as-tu oubliée dans les bras d'une autre ? La réponse à cette dernière question risque de me piétiner les entrailles avec une paire de talons-aiguilles. Peu importe. J'ai besoin d'avoir des réponses. Aux questions que je ne peux te poser. Parce que j'ai décidé d'arrêter d'aller vers toi. Et ce n'est pas pour autant que tu t'es manifesté. T'en as vraiment rien à foutre, hein ? Ça ne représente plus rien pour toi ? Il y a cinq mois, tu voulais m'épouser. Tu insistais pour mélanger ton patrimoine génétique au mien. Tu me voulais à tes côtés. Qu'est-ce qu'il s'est passé dans ta tête pour que tu décides de tout balayer d'un revers de manche ? Certes, je ne suis pas celle que tu croyais connaître. Mais merde, tout ce qu'on a vécu était bien réel. Mes sentiments aussi. Et d'un coup, tu te rends compte que je ne suis pas assez bien pour toi.

Je ne suis pas le genre de nana qui se morfond au milieu d'un tas de mouchoirs usagés. Ni celle qui va ramper à tes pieds pour te supplier de revenir. Si tout le monde me dit qu'on n'est pas faits pour être ensemble. Si j'ai conscience de notre incompatibilité totale dans certains domaines. Si nous n'avons ni les mêmes valeurs, ni la même vision du monde, ni les mêmes projets. Pourquoi les larmes me montent aux yeux à chaque fois que je pense à toi ?