Je pensais n'avoir rien à raconter. Ce n'est pas l'avis de Bunny.
« Quoi ?! Tu revois Tarabas ?! Mais depuis quand ?! Tu t'es pas remise avec, au moins ?! »
Du calme, ma fille, du calme. En plus, ça veut rien dire « souquez les artimuses ». Ouais bon, ça va. Je reparle à Tarabas depuis genre un mois et demi. On va pas en faire tout un flan. Aux abricots. On avait déjà parlé de l'avenir, une fois. On s'était pas trop trompé d'ailleurs. T'apprends à devenir un tyran et moi un flan. On se fait un concert de jazz une fois par semaine, on papote au téléphone, on déjeune ensemble. Rien de bien alarmant. On ne s'est même pas sauté dessus. D'ailleurs, je n'en ai pas envie. Quand je vous dit que j'ai vraiment pas la tête à l'oublier dans le lit d'un autre. Parce que c'est quand même de Tarabas qu'on parle, là. Je crois que j'ai suffisamment fait n'importe quoi comme ça. Juste que j'ai terriblement besoin de repères, en ce moment. Une branche solide à laquelle me raccrocher. Quelqu'un qui me connaît assez pour m'aider à me retrouver. Ouais, parce que dans toute cette histoire, je me suis sacrément perdue. Je lui ai concédé ce que je n'ai jamais concédé à personne. Pour lui, j'ai accepté de m'asseoir sur beaucoup de principes qui me tenaient à cœur. Et je l'ai laissé réduire en miettes le peu de confiance que j'avais en moi. Chaton, c'est pas un type pour moi. On est d'accord. Sauf que j'ai tellement joué celle qu'il voulait que je sois que je ne sais plus à quoi je ressemble. Voilà pourquoi j'avais aussi besoin de reprendre ce blog. Il est le meilleur témoin de la personne que j'étais et, surtout, de la personne que je voulais être. Pour terminer cet article, je te propose de jouer à deviner les deux références pourries qui se sont glissées malgré moi dans cet article. J'y peux rien si ma culture inavouable réapparaît brusquement dès que je prononce un mot. T'y gagnes quoi ? Tout de suite, l'appât du gain ! Bon, c'est pas que je m'ennuie avec vous, mais pour le coup, je n'ai plus rien à dire. N'en déplaise à Bunny.