Merde. Merde. Merde. Harry fait une parfaite substitution à Chaton. Merde. Et alors que mon ex-rock star, que nous appellerons finalement Healer. Parce qu'il paraît que c'est l'année des H. Et qu'ils ont du chien. Healer, à qui j'ai dit. Je fais très bien la brebis égarée, mais je finis toujours par buter le berger. Qui me trouve définitivement barrée, comme nana. Ce qui l'attire, mais ce qui surtout le désoriente. Du coup, il essaye de me refourguer toutes les techniques qui marchent systématiquement auprès des autres. En fait, c'est ça. Healer est un excellent technicien. A la basse comme au lit. Et ça me va très bien, si je m'en tiens là. Sauf que. Harry. Est un Chaton en puissance. Et ça, c'est un très mauvais plan. Parce que je finis toujours par craquer pour les alcooliques qui ont fait les études que papa-maman voulaient qu'ils fassent. Pour les écorchés vifs. Pour les gamins égoïstes et charismatiques. Qui ont des thunes, qui s'en foutent, mais qui n'arrivent pas à faire sans. Pour leur côté beat à tendance hipster-bobo-snob. Ou tout l'inverse. Des marginaux dans le mouv'. Et surtout des paumés à qui je fais tourner la tête. Parce qu'Harry, son approche est plus sensuelle que technique. Parce que c'est mon côté sauvage et intuitif qu'il cherche. Parce qu'Harry a compris tout de suite que je fonctionnais à l'envie. Et à l'instinct. Ce qui revient au même. Merde. Et qu'il a bien l'intention de me permettre de céder à mes envies. Merde. Merde. Merde. C'est pas pour rien que le soap de ma vie s'intitule Soupe au lait et cœur d'artichaut.