Au moins. Harry. Ne me rend pas niaise. Et ne cherche pas à ce que je le sois. C'est déjà ça. Harry a ce truc en lui, la force qu'ont ceux qui luttent. Parce qu'il me propose de partir à Varsovie. Et parce que finalement. On reste dans son lit. A parler de l'hommage de Liam Gallagher à Yoko Ono, de mon approche macro du micro, de ses parents, et de leur fennec, de l'idylle entre Elizabeth Teissier et Ribéry, des plaies de Julien Clerc, de mes seins et de sa mère, de ce dont j'ai envie moi, de ce dont il a envie lui. Et puis on baise. Parce que finalement, on en revient toujours à ça. Parce que tout va aussi très vite. Et qu'en même temps, tout est mesuré, pesé. On ne sait pas où l'on va. Mais on sait ce qu'on fait. On sait où l'on met les pieds. Peu importe la destination, c'est le chemin qu'on prend qui importe. Je me sens dans du coton. Mais je me sens contenue. Je sais que si tout s'arrête. Demain. Je ne m'écraserai pas contre le sol. Harry n'est pas expressif. Ça m'agace autant que ça me rassure. Harry n'en fait pas des tonnes. Et Harry ne fait surtout pas de promesses. On passe l'après-midi ensemble. Et il s'éclipse pour un concert. Harry veut tout. Mais tout ne lui plaît pas. Et passée l'angoisse de me faire abandonner parce que je ne suis pas assez parfaite. J'ai juste envie d'en profiter. Et d'aller encore plus loin, de le pousser dans ses retranchements. Bref. Harry me met dans l'inconfort le plus rassurant.

Et puis. Les drames. Dont on se nourrit tous les deux. Mais dont on aimerait se détacher.
« Alors tu sais pas que je suis excessif, impulsif, manipulateur, pervers et égoïste. Je suis un monstre. »
Si tu veux faire un concours d'adjectifs, allons-y. Parce que tu sais pas que je suis sanguine, excessive, menteuse, manipulatrice, individualiste, dilettante, angoissée, émotive, paresseuse, dispersée, instable. Je suis un poison.