Quand mon blog se prend pour un sac de frappe, la suite.

Ah, c'était donc ça. Elle est donc revenue. Insidieusement. Sans que j'y fasse gaffe. Sans que je m'en rende compte. Ouais. Je parle de cette putain de crise d'angoisse. Celle qui me fait tout éviter. Rencontrer des gens, faire de nouvelles choses, chercher du boulot, régler ma paperasse, retourner aux cours de chant. Et de dessin. Enfin, là, tout de suite, c'est de chant, qu'il s'agit. J'ai une trouille bleue. Je sais pas ce qu'il m'arrive. Je peux pas, je peux pas, je peux pas. La même sensation. La même tétanie. Qu'en mai dernier. Pendant la rédaction de mon mémoire. Juste avant mon putain de burn-out. Souffle, Zizanie, souffle. Et lève le pied. Oh, tu sais, si j'vais plus lentement, je recule. Tiens, tu t'es pas demandée pourquoi tu avais repris l'écriture de ton blog, quasi quotidiennement ? Ben ouais, quand tu vas bien, tu n'écris pas autant. Elle est de retour. Elle est là.

Tout ce dont j'ai envie de faire, c'est d'aller m'enfermer dans une salle de cinéma pour chialer tranquille. Sauf que, j'y arrive même pas. A me lever de mon lit, à prendre ma douche, à m'habiller, à mettre mes pompes, à ouvrir la porte d'entrée, à sortir dans la rue, à prendre le métro. 

OK, alors tu calmes le jeu. L'écran. Tu fais une cure sans écran. Les SMS, à la limite, ça passe. Oh non, trop dangereux, les SMS. La bécane, le téléphone, et même la tablette que Coloc' t'a prêtée. Pouf, éteintes, rangées. Jusqu'à nouvel ordre.
Haha. Tu vois, j'te l'avais bien dit. J'poste un message sur Facebeurk pour dire que je ne suis plus disponible. « Si t'es plus joignable, moi je vais craquer. Je fais comment pour trouver des conseils moi, hein ? » Moi, moi, moi, moi, moi. Et puis. « T'es dispo ? » Non, pas vraiment, mais oui, si vraiment tu en as besoin, je suis là. Dehors, saloperie de lune en Cancer. J'veux plus te voir ici.

Bon, finalement, mon cerveau s'est branché sur avance rapide. Et je me retrouve avec autant de projets que jamais je ne pourrai réaliser dans une seule vie. Voire deux ou trois. Evidemment, tu vois un mur, tu fonces. Non, j't'assure, là, c'était cool. J'commence à avoir des idées. Faute d'avoir du pétrole. Mais quand même, garde la cure sans écran dans un coin de ta tête. Et repose-toi. Je sens que tu es à cran. J'fais qu'ça, me reposer. J'ai besoin d'agir.