2015 fév. 4
And if I let myself go, I'm the only one to blame
03:24 - Par Zizanie - Coeur, poumons et autres abats - Lien permanent
Dites,
vous acceptez que je vienne pleurnicher dans les jupons de mon
blog ?
Boum, volée en éclats l'histoire magique avec Stark.
Splatch, ruinée la longue amitié avec Coloc'. Une chose à la fois.
Stark. L'une des dernières bafouilles que j'ai écrite sur le sujet.
Bon.
Après plus d’une semaine de réflexion. J’envisage très
sérieusement de lourder Stark. Il fallait bien que j’en parle un
jour.
Il a tout gâché avec son égocentrisme narcissique
de torturé chronique. C’est toujours avec ses peurs, ses fantômes,
ses inquiétudes, que l’on doit composer.
Résultat : Il
n’est pas là quand j’ai besoin de lui. Et j’ai besoin de lui,
en ce moment. J’ai besoin de sa magie pour m’aider à supporter
mes journées de bureau.
Quand ce ne sont pas des crises existentielles, j’ai le droit aux crises de jalousie. Et ce n’est plus vivable. Ce n’est plus respirable. D’autant plus que ce ne sont pas des crises expressives. Non, Stark se mûre sans son silence, et débrouille-toi avec ça. Je suis épuisée de faire des efforts pour communiquer.
Depuis
une dizaine de jours, il fait la gueule. Parce que j’ai choisi de
passer mon long week-end dans le Grand Nord Hostile. Et pas avec lui,
donc. Et surtout, parce que j’ai passé du temps avec mes amis.
Plus particulièrement mes amis de sexe masculin. Ouais, parce que
ses crises de jalousie ont pour raisons quasi exclusives mes amitiés
avec des mecs. En ce qui concerne mes amitiés féminines, les seules
fois où il tique, c’est quand ce sont des ex.
Bref. Stark a
tiqué, quand je lui ai raconté mon week-end. Et en autres, ma
soirée avec Caillou. « Mais t’étais toute seule chez
lui ? »
Oui. Et ? J’étais aussi tout seule chez
une copine, quelques heures plus tôt. A aucun moment il m’est venu
à l’esprit que je pouvais faire autre chose que regarder le film /
l’aider à écrire son tract / vider le cubi de vin. T’façon,
j’ai arrêté les punks. J’en avais marre de traîner leurs
chaînes pleines de vomi, à la fin des soirées.
Mais
par dessus tout, Stark voue une haine féroce à mon meilleur
pote. [Ndmp (comprendre : note de ma pomme) : A
l'heure où je publie cet article, le meilleur pote en question a
quitté aussi ma vie, avec perte et fracas. D'abord parce que c'est toujours
aussi cool comme expression. Ensuite parce que c'est le plus gros échafaudage qui me soit tombé sur la gueule, ces derniers mois. Décidément, ils ont été
riches en rebondissements, et j'ai osé vous priver de tous ces
croustillants potins.]
Stark est jaloux de Coloc'. De notre complicité. Du temps que je lui consacre. Du fait qu’il nous arrive de partager le même lit. Sauf que. Coloc' est définitivement asexué, pour moi. J’peux me balader à poil devant lui, mes hormones restent endormies.
Stark n’a objectivement rien à craindre de Coloc’. Et je crois qu’il le sait. En tout cas, je le lui ai dit. Et il a eu l’air de le croire. En revanche, Stark voudrait qu’il soit le seul avec qui je sois complice. Le seul avec qui je partage des moments magiques. Et ça, ce n’est pas possible. J’ai eu une vie avant toi. Je suis restée longtemps avec un cercle amical à majorité masculine. J’ai construit des amitiés extrêmement fortes. Ce sont des piliers, dans ma vie. A vrai dire, l’amitié a toujours prioritaire, pour moi. J’y accorde plus d’importance qu’à mes histoires d’amour. Une rupture amoureuse me blesse, une rupture amicale m’ampute. J'ai plus besoin de mes amis que je n'ai besoin de ma famille.
Ça
fait donc dix jours que Stark fait la tronche. Pour ça. Et je suis
lassée. Je refuse d’être celle qui arrondit les angles. Celle qui
fait le dos rond. Celle qui s’adapte. Celle qui fait en sorte que
tout se passe bien. Je refuse d’être à l’initiative du premier
message. Ce n’est pas toujours à moi d’être à l’initiative
des réconciliations. Ce n’est pas un enfant, je ne suis pas
l’adulte. Nous sommes deux enfants qui avons peur d’être
adultes. Ce sont les règles du jeu. Nous les avons définis
ensemble. Je t’ai dit que je ne voulais pas être Wendy.
Et
par-dessus tout, je refuse de devoir me battre pour faire perdurer
une relation. Je refuse de risquer de me perdre une seconde fois.
Stark est en train de me perdre, lui. Stark m’a presque perdue. Et si je n’ai pas encore rompu. C’est parce qu’il me manque. Terriblement. Le magicien me manque. Et j’ai du mal à faire mon deuil de ces moments-là. Ce qui est indispensable pour réussir à me détacher complètement.
Quelques mois et quelques renaissances - dépressions - crises de jalousie plus tard, je partais à sa recherche pour mettre un point final à tout ça. C'est bien la première fois qu'il me faut courir après quelqu'un pour rompre.