J'ai eu envie de remettre les pieds sur ce blog le jour où j'ai revu Tarabas. 
C'est pas vraiment le genre de moment où habituellement, j'ai envie de me raconter. Souvent, parce que je carbure aux endorphines.

Sauf que. Pas cette fois. Je suis heureuse. Vraiment. De le revoir. De l'avoir près de moi. Mais c'est fou, j'ai l'impression d'être une coquille vide. Je ne sais plus aimer de tout mon soûl. J'ai oublié comment on faisait. J'crois que c'est mieux comme ça. Mais ça fait bizarre. Je suis froide. Distante. Insensible. Anesthésiée. Je suis en coma émotionnel.

Tarabas le sent. Je ne suis pas à fond. Je suis ambiguë. Je ne sais pas si la reprise de notre relation me rend folle de joie ou au bord du désespoir. Il m'en veut. De le charmer malgré tout. Il dit que je suis une feiticeiraSooooon this will be all oveeer, well I hope sooooon. Il dit que je suis l'Enfer. Rien de moins. C'est cool, comme titre ça. Tant que ça implique de pouvoir saluer la plèbe d'un signe de la main, depuis ma chaise à porteurs, ça me va, d'être l'Enfer.
Alors il me le fait payer.

Je suis blasée, un peu. Et ça fait un moment. Je plane. Je survole ma vie. Pas grand chose n'a d'intérêt ni d'importance.
Impossible de ressentir quoique ce soit. Ou alors pas trop longtemps. Et pas trop fort. Le moins possible.
Et le pire, c'est que je crois que ça me va assez bien comme ça. Je suis tranquille et apaisée. A ma place. 
La seule chose sur laquelle j'ai une prise, c'est moi. Le monde ne me convient pas. Mais puisque je ne peux pas le changer, je fais en sorte de changer ma vision du monde et mes envies. Et ça me convient.

Juste que ça m'interroge.
Parce que cette saloperie de p'tite voix passe son temps à me murmurer. Tu vas le faire souffrir. Encore. Je le sais. Tu te barreras avec le premier venu. Encore.
Je n'ai pas envie de l'écouter. Je n'ai pas envie de la croire. Elle risque de m'avoir à l'usure. Et ça, c'est moche. 
Tant pis, rien à foutre.