Parce que Justiiiiin. Cœur, cœur, cœur. Ouais, j'suis en plein transfert de mon bovarysme chronique sur Justin, et alors ? Qu'est-ce que tu vas faire ? Hein ? Hein ? Hein ?

 

Bon, ben, on est bien. Bien, bien, bien. Tarabas m'en veut de ne pas avoir tourné la page. J'aurais été spectatrice de la scène, ça m'aurait fait hurler de rire.

Depuis que sa situation s'est améliorée, j'ai remis de la distance entre nous. Je suis toujours là pour lui (et je le resterai), mais j'ai arrêté de lui donner la becquée et de dormir à ses côtés pour apaiser ses angoisses nocturnes. Saloperie de satellite terrestre. Il vit mal mon éloignement.
Sans blague, mec. Tu crois que je vais continuer à mourir de chagrin toutes les nuits par masochisme pur ? J'ai pris soin de toi, parce que tu en avais besoin. Mais je me serais passée de dévier mes larmes vers l'intérieur de mon corps à chaque fois que je te prenais dans les bras. Si je m'écoutais, je la défigurerais avec mes pieds et mes poings jusqu'à ce qu'elle crève d'hémorragie interne. Histoire que tu ne puisses plus la regarder, elle. Qu'elle ne soit plus dans le paysage. Crois-moi, ce n'est pas aussi violent ce que je ressens.

Maintenant, laisse-moi m'en aller. J'veux pas entendre ce que tu as à me dire. Je me bouche les oreilles tellement fort que je sens mon cœur palpiter.
Si tu veux, c'est de ma faute.
J'entends rien, j'entends rien, j'entends rien.
Si tu veux, c'est moi qui ne t'ai pas retenu.
J'entends rien, j'entends rien, j'entends rien.
Si tu veux, c'est moi qui t'ai poussé à chercher quelqu'un d'autre.
J'entends rien, j'entends rien, j'entends rien.
Si tu veux, c'est moi qui te fais culpabiliser en refusant de me mélanger à d'autres corps.
J'entends rien, j'entends rien, j'entends rien.
Si tu veux, c'est moi qui ne te facilite pas la vie.
J'entends rien, j'entends rien, j'entends rien.
Et surtout pas que tu m'aimes.

Parce qu'en attendant, tu es toujours avec elle.