Je continue à déverser de vieilles scribouilleries. Celle-ci date de début avril 2017. Et aujourd'hui, je sais aussi que ce qui m'agace tellement chez les Scorpions, ce sont mes propres comportements sadiques et tyranniques. Dont je n'ai pas conscience et que je ne maîtrise pas, mais qui sont bel et bien là.

 

Pour en laisser une trace quelque part.

Astrologiquement, je comprends très bien pourquoi je suis irrémédiablement attirée par les Scorpions. Au moins autant qu'ils me font décarocher. A tous les niveaux. Au point d'avoir envie de les tuer. Quand tu regardes mon thème, ça se lit très clairement.
Dans l'application concrète, je vois très bien pourquoi ils provoquent en moi des élans meurtriers. En tête, leur tyrannie. Je supporte déjà difficilement l'autorité, qui me donne toujours envie de faire le contraire de ce qu'on cherche à m'imposer ; l'autoritarisme me fait sortir de mes gonds.
Jusque-là, je cernais beaucoup moins l'attraction indéniable que j'ai pour ces bestioles. Bon, l'attraction sexuelle, je vois à peu près bien. L'intensité. Le mystère. Plonger en eaux troubles. En ce qui concerne l'aspect affectif. Amoureux. Ça me paraissait improbable. Je n'arrivais pas à percevoir ce qui me rendait aussi accro. Comme un besoin vital de poursuivre ces relations. Avec le risque de m'y perdre. De m'y faire mal.

Mon frangin m'a rappelé un détail qui a fait basculer toute ma perception : « Les Scorpions aiment aimer dans la difficulté. Ils sont obsessionnels, ils ne lâchent rien. Ils tournent en rond, ressassent et s'accrochent. »
En fait, c'est ça. Les Scorpions qui m'entourent comblent mon syndrome abandonnique. Tout simplement. Un petit roquet, la mâchoire enfoncée dans un mollet. Parce que, sans en avoir conscience sur le moment, je passe mon temps à mettre l'autre à l'épreuve. A le repousser. A lui en faire voir de toutes les couleurs. Pour savoir s'il pourrait me planter du jour au lendemain. Parfois, ils le font. Assez tôt pour que je ne m'y sois pas vraiment attachée. Pour que ça ne m'implose pas. C'est une manière de faire le tri. Avant de m'autoriser à lâcher prise. Et à tout donner. Parce que je ne peux pas m'en empêcher. Il y a quelque chose d'oblatif dans ma manière d'aimer. Alors. Je freine toujours des quatre fers. Je repousse le moment où. Je prendrai le risque de me faire très mal. Je précise que j'analyse ça à froid. Sur le moment, je ne calcule rien.

Ce n'est pas un hasard si mon histoire avec Tarabas ne s'arrête jamais vraiment. Quand il part, je suis brisée. Quand il revient, je suis réparée. Je redeviens libre d'être moi-même. Je ne suis plus contrariée par le sentiment de rejet. Ce n'est pas un hasard s'il revient toujours. Tarabas se complaît dans les relations ambivalentes. Plus je l'enverrai balader, plus il reviendra. Je le sais, il le sait. C'est un accord tacite. Il a besoin de cette tension permanente. Il a besoin de difficulté. C'est mon rôle de lui en donner. Le sien de s'accrocher.

C'est ce que j'ai précisément retrouvé avec Rahan. Parce qu'avec lui je pouvais jouer à ce même jeu malsain. Un peu sado-masochiste. Plus je le tenais à distance, plus il se cramponnait. J'en parle au passé, alors que je pourrais recommencer à écrire au présent. Tout doux, tout doux, je te raconterai peut-être plus tard. Rahan m'aimante parce que je ne risque pas de le perdre totalement. Ouais, parce que, les Scorpions, je ne les aime pas, je les aimante.

Ce qui est aussi rassurant que flippant, c'est l'investissement total du Scorpion. Il donne tout, intensément, passionnément. Alors oui, c'est sûr que tu bascules vite du côté obscur. Celui de personnes enfermées dans le cercle vicieux de leurs angoisses, qui entretiennent les remous à coup de crises, de tourmentes, d'obsessions.
J'ai beaucoup de mal avec la passion. Le Feu me fait peur. Le Feu me consume. C'est bien trop rapide comme élément. Clairement, j'suis une Air-Eau. Deux éléments à la vitesse d'action moyenne. Qui me laissent le temps de profiter du voyage. De flotter. Sans m'éterniser. Deux éléments avec lesquels j'ai toujours travaillé instinctivement. Je n'ai pas envie d'être consumée, j'ai envie de me laisser porter, flotter, enivrer.
Mais le Scorpion est également dans une forme don. Pas désintéressé du tout, certes. En tout cas, entier. Ces araignées venimeuses ne font pas les choses à moitié. Je trouve en eux du répondant à la hauteur de l'oblativité de mon amour. Même si je reste constamment sur mes gardes.
 
Et puis, ça pique, un Scorpion. Ça a un foutu caractère. Ça part au quart de tour. Ça remue la merde. Ça sème la zizanie. Ça appuie très fort sur les hématomes. Ça hurle au scandale. Ça claque, ça pète, ça explose. Il se passe toujours quelque chose. Tu peux pas rester indifférent·e. Même si c'est pour leur planter une hache dans le crâne. Tu ne peux pas t'ennuyer non plus. Je ne me lasse pas d'observer un couple d'ami·e·s Scorpions passer leur temps à se chercher. A se chamailler. A se déchirer. A s'opposer. Pour des broutilles. Tout le temps. Qu'il y ait du public ou non. En plein dîner. En pleine rue. Dans la voiture. Y'en a toujours un·e qui se barre pour aller bouder. L'autre qui finit par finit par aller le·a chercher. Retrouvailles et grandes déclarations enflammées. Avant que ça ne recommence. Iels ont besoin de ça. Iels ne supporteraient pas que l'autre ne leur accorde pas cette attention. Parce que finalement, ce n'est que des preuves d'attention. Des preuves d'amour. A chaque fois que je les vois, je sors le pop-corn. Parce qu'une fois que t'as compris que c'est pas grave. Que c'est juste une manière de fonctionner. Tu peux profiter du spectacle.
C'est théâtral, les Scorpions. C'est complètement tordu. Epuisant. Ils nourrissent la drama queen qui est en moi.

Dis, tu as encore digressé. L'essentiel du propos étant qu'un Scorpion, ça n'abandonne pas. Et ça te fait du bien qu'on s'accroche à toi. Ça t'apaise.

Enfin, détail qui a son importance. Je ne suis attirée que par les Scorpions mecs. Enfin, à moitié. En même temps, avec un Soleil en Verseau et un Mars en Scorpion, autant dire je cherche un peu tout et son contraire. Complètement tout et son contraire.
Chez les meufs, ce n'est pas du tout ce qui m'attire. Pas de la même manière. Au contraire, j'ai tendance à fuir les torturées. J'pense que ça s'explique très bien astrologiquement. Et comme l'astrologie est la Vérité vraie, on s'arrêtera là.

Pour conclure. Ça n'a rien à voir avec la choucroute. Sinon que Robert est Scorpion. C'est juste parce que je suis de nouveau en pleine crise d'aiméïte aigüe. C'est régulier, ça finit toujours par passer.

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