Mi-septembre. J'ai enfin épuisé le stock de scribouilleries pas publiées. Dans le prochain billet, je serai sortie de cette faille temporelle pour revenir dans ta réalité.

 

Je pose ça là, en vrac. Pour de pas oublier. Et pour ne pas que ça encombre ma mémoire. J'y réfléchirai quand je serai disponible pour autre chose que mon nombril.

J'ai discuté avec Amy des limites du polyamour. Dont j'avais tout à fait conscience, mais que j'ai quand même besoin d'expérimenter. De mes relations avec Tarabas et Rahan. Et de mon coup de cœur d'artichaut pour une troisième personne, qui arrive comme un cheveu sur la soupe. C'était couru d'avance.
Bon, évidemment, c'est une relation impossible. On ne change pas les bonnes habitudes, ce ne serait pas drôle sinon. De toute façon, c'est tant mieux qu'elle soit impossible.
Multiplier les relations ne comblera jamais mon besoin de liberté. Je me sens tout autant ferrée dans deux relations, et même doublement plus, que dans une seule. Je ne suis définitivement pas faite pour les relations amoureuses, quelles qu'elles soient. Ou bien. Je ne suis pas faite pour des relations amoureuses avec des personnes qui ont malgré tout un modèle très traditionnel en tête. De toute façon, j'suis bien trop tiraillée par des désirs contradictoires pour que ça réussisse à fonctionner un jour.

Tarabas est un amour. Je n'arrive pas à profiter simplement du moment présent. Je vis notre histoire avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. J'attends le moment où il va recommencer ses pressions insidieuses de normalisation de ma personne. Et le moment où il va chercher à me faire mal, parce qu'elles n'auront pas eu l'effet escompté. Il finit toujours par le faire. J'ai l'impression qu'il se plie à toutes mes exigences, qu'il répond à mes attentes pour ne pas arriver à la rupture. Ça ne durera pas. Chassez le naturel.
Et puis, de toute façon, je n'ai pas envie d'être avec un Tarabas en papier glacé. Ça ne m'intéresse pas.

Au moins, Rahan compense. Il est totalement exécrable. Alors, je le regarde être exécrable dans l'indifférence la plus totale. Feinte, en tout cas. S'il veut faire son cinéma, c'est son problème. Je ne rentrerai pas son jeu juste pour flatter son ego.
On peut lui trouver toutes les excuses du monde, ça ne justifie pas qu'il cherche à me mettre sous son emprise. Il n'y a aucune raison qui justifie que l'on cherche à contrôler les autres, à nier leur droit et leur capacité à prendre les décisions qu'illes jugent bonnes pour elleux. Et par pitié, faut arrêter de dire que ça part d'un bon sentiment, qu'il fait ça pour mon bien. C'est pire que tout, je crois. Les bons et les mauvais dictateurs, c'est comme les bons et les mauvais chasseurs. Il n'y arrivera pas. A me contrôler. Et ça le rend fou. Que je sois plus détachée émotionnellement. Plus solide affectivement. Rapport de force, encore. Et je ne m'en exclus pas. J'y participe complètement.
Je reproduis tout le temps le même schéma. C'est exactement pour ça que j'ai freiné à mort avec Rahan. C'est tout le temps ce vers quoi je me tourne, mais ce n'est pas ce que je veux, et ce n'est pas ce qui me convient.