Et donc, hier, je passe quelques heures avec un autre pote, qui est de passage à Paris. On prend des nouvelles, tout ça.
« T'es toujours en contact avec des gens de la fac ? »
Ouais, ben justement, j'ai vu Fantasio, vendredi.
C'est le premier nom de code qui me vient à l'esprit pour le protagoniste de l'épisode précédent. Actons donc qu'il s'appelle Fantasio, et abstiens-toi de me demander pourquoi. Je n'en ai pas la moindre idée. Alors épargnons-nous une explication fumeuse.

« Fantasio, le mec de [insère le prénom que tu penses être celui d'une de mes copines] ? »
Voilà, t'as pas du attendre trop longtemps. J'avais pas tellement envie de ménager le suspens.
Comment ça, le mec de [il faudrait quand même que je lui trouve un nom de code, sinon ça risque d'être chiant pour la compréhension] ?
« Ben oui, ils sont ensemble depuis, j'sais pas, vers les soutenances. »
Mais la dernière fois que j'ai vu [tant pis, ce sera chiant], elle m'a raconté qu'elle venait de rencontrer un mec un peu torturé avec qui elle voulait vivre une histoire malsaine.
Ouais, j'aime mes copines. 
« Ah, j'sais pas alors. C'était quand ? »
Euh juste avant Noël, par-là.
« C'est bizarre. »

Ouais, c'est bizarre. Je rentre chez moi et je décroche mon téléphone.
« Oh Zizanie, justement je voulais t'app... »
Ta copine, c'est qui ?
« Quoi ma copine ? »
Oui, c'est qui ?
« Qu'est-ce qu'il t'arrive ? C'est [j'avais prévenu que ce serait chiant, j'espère que tu t'y fais]. Pourquoi tu me demandes ça ? »
Pourquoi je te demande ça ? POURQUOI JE TE DEMANDE ÇA ? Espèce d'abruti ! La meuf que tu ne voulais pas tromper avec moi, c'est ma pote, bordel ! Mes potes, c'est sacré ! J'ai encore un peu d'amour-propre pour ne pas saccager mes précieuses amitiés pour des élans hormonaux.

Colère, la Zizanie. Il a bafouillé quelque chose. J'ai raccroché et j'ai pleuré. De rage. Envers lui. Envers moi, surtout.

J'en parle avec Bunny. Elle me conseille de le dire à [t'as compris]. Avant qu'elle l'apprenne par quelqu'un d'autre. Oui bien sûr. Au fait, [voilà], j'ai galoché ton mec, mais je savais pas que c'était ton mec, tu m'en veux pas ?

Alors j'ai fini par lui envoyer un message. A Fantasio.
Tu te démerdes comme tu veux avec ta conscience, mais je préfère te savoir rongé par la culpabilité que tu lui fasses du mal et foute notre amitié en l'air en soulageant un peu ta peine. Tu effaces cette soirée de ta mémoire, il ne s'est jamais jamais rien passé. Et ce message de ton téléphone. Je te préviens, si elle l'apprend, je t'éventre avec un couteau à beurre et je t'empaille avec les cheveux de ta petite sœur.

Ma vie est un soap, et parfois, je m'en passerais bien.
Voyons le verre à moitié plein, ça me donne l'occasion de mettre ce blog à jour. Gimme gimme more, gimme more. Un peu de nouveauté, quoi. Parce que, comme je te l'ai laissé entendre, je fais beaucoup dans le réchauffé, en ce moment.